LAURENT METTRAUX

 

Route Principale 160, CH-1791 Courtaman (Suisse)

Tél. + fax : (+41) 26/684.18.65, E-mail : laurent.mettraux(at)bluewin.ch

 

 

auf deutsch            in english

 

 

 

Accueil  ¦  Biographie  ¦  Oeuvres principales  ¦  Catalogue des œuvres

 

Dons et soutiens  ¦  Documents à télécharger  ¦  Extraits de partitions  ¦  Exemples audio

 

  CDs  ¦  Critiques et articles  ¦  Créations et concerts  ¦  Textes  ¦  Liens

 

 

OMBRE

 

 

pour grand orchestre, M.515 (1995/8)

 

 

 

D'après une nouvelle d'Edgar Poe

 

 

Cette œuvre a reçu en 1998 le prix des Donaueschinger Musiktage,

décerné pour la première fois.

Création par l’Orchestre symphonique de la SWR de Baden-Baden,

sous la direction de Sylvain Cambreling, Donaueschingen, 17 octobre 1999.

 

 

 

Argument :

 

Les ailes noires de la Peste se sont déployées, alors que des sentiments plus intenses que la terreur, fruits de conjonctions néfastes, rôdent dans les âmes.

 

Oïnos et 6 compagnons se sont enfermés dans une chambre entourée de draperies noires. Au pied de la porte d'airain, le cadavre du jeune Zoïlus, les yeux fixés sur Oïnos. Dans l'atmosphère pesante, étouffante, angoissante, éclairée par les flammes pâles et immobiles de sept lampes de fer, les convives contemplent la pâleur de leur figure se refléter dans la table d'ébène. Des rires hystériques, des chants anacréontiques tentent de chasser le poids mortel qui s'étend sur eux et les objets qui les entourent.

 

Des draperies noires s'élève une ombre indéfinie, qui se fixe, immobile et droite, sur la surface de la porte d'airain. Les sept compagnons, le regard dans les profondeurs de la table d'ébène, n'osent la contempler. Oïnos se décide enfin à demander à l'ombre sa demeure et son nom.

 

"Je suis OMBRE, et ma demeure est à côté des Catacombes de Ptolémaïs, et tout près de ces sombres plaines infernales qui enserrent l'impur canal de Charon!" répondit-elle aux convives redressés d'horreur sur leur siège. Car la voix de l'ombre était celle d'une multitude d'êtres, aux accents connus de mille et mille amis disparus.

 

Laurent Mettraux, d'après Poe et la traduction de Baudelaire